Rocking chair Penguin
Ib Kofod-Larsen, 1953

L'architecte Ib Kofod-Larsen (1921-2003) a connu une carrière fructueuse dans les années 1950 et 1960, lorsque le design danois était en plein essor dans le monde entier. Une grande partie de son vaste catalogue de meubles a été conçue pour le marché non danois et fabriquée à l'étranger. Il a notamment travaillé pour des entreprises et des fabricants de meubles américains, suédois, britanniques et allemands, et c'est peut-être la raison pour laquelle ses meubles sont, à tort, plus connus à l'étranger que dans son pays d'origine, le Danemark. 

Ib Kofod-Larsen faisait partie du mouvement connu sous le nom de Modernité danoise, mais il est passé légèrement inaperçu et a travaillé dans l'ombre de Kaare Klint, Hans J. Wegner, Børge Mogensen, Arne Jacobsen, Finn Juhl et Nanna Ditzel. Aujourd'hui, il est considéré comme l'un des noms les plus sous-estimés - mais aussi les plus passionnants - de la scène danoise du design. Et l'un des plus grands cerveaux du design que le Danemark ait jamais eu. "Ses meubles sont sophistiqués et bien proportionnés, avec de belles silhouettes et des lignes et courbes sculpturales et organiques. Bien qu'il se soit lui-même senti artisan - et qu'il n'ait pas eu une approche académique de la conception de meubles - ses créations ont quelque chose de poétique et d'artistique. Les lignes douces. La légèreté visuelle. La pureté graphique. L'expression libre et artistique. C'était un puriste. Un homme de détails. 

À première vue, ses meubles peuvent sembler simples, mais en y regardant de plus près, ils sont pleins de détails. Il est inventif, à la limite de l'ingénierie. Il dessinait, sculptait, fabriquait des prototypes, était impliqué dans la production et participait à l'ensemble du processus, jusqu'à chaque test et lancement. C'était un designer créatif, peut-être l'un des plus grands designers de l'âge d'or du design danois. Il a adopté une approche innovante. Non seulement pour le mobilier, mais aussi pour la manière de penser le mobilier. 

Tout d'abord, il avait une compréhension exceptionnelle des matériaux et un œil pour le potentiel du bois et la qualité des matières premières qu'il utilisait. Il travaillait souvent avec différents types de bois, principalement le teck et le palissandre, en combinaison avec du cuir véritable. Pour Kofod-Larsen, le plus important était que les meubles soient agréables au toucher et à l'assise. Au toucher et lorsqu'on s'y assoit. Pour toutes ses chaises, The Penguin, The Seal et Elizabeth Lounge Chair, il s'est concentré sur la personne qui allait s'y asseoir.